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COLLÈGE SAINTE CLOTILDE

L’origine du collège et celle de la congrégation des Soeurs de Sainte Clotilde sont intimement liées. L’un et l’autre sont fondés par une femme, Madame Desfontaines, qui laisse en héritage non des discours mais un exemple de vie.

Madame Desfontaines

D’abord religieuse contemplative au monastère de Saint Aure à Paris, elle prend le nom de Soeur Thérèse et partage son temps entre l’adoration du Saint Sacrement et l’éducation des jeunes filles pensionnaires.

Expulsées de leur couvent en 1792, les quatorze religieuses décident de continuer à vivre en communauté. En 1794, dénoncées,elles sont emprisonnées à Port Libre (ancien couvent de Port Royal) pendant 16 mois. Une fois libérées, les religieuses font de nombreux projets pour continuer leur vie d’adoratrices malgré le contexte révolutionnaire.

Le père Delaleu, qu’elles ont connu en prison, devient leur père

spirituel. Il les exhorte à répondre aux besoins du temps et à se consacrer à l’éducation des jeunes filles « non plus dans le silence des cloîtres mais dans le tumulte du monde », et à une autre forme d’adoration « non plus dans le Saint Sacrement mais dans le coeur des enfants ».

Pourtant, la petite communauté est divisée sur le choix des projets et finit par se séparer. Seule, semble-t-il, Soeur Marie-Thérèse entend l’appel à changer de vie et, en 1796, elle sécularise son nom et son costume. C’est donc sous le nom de Madame Desfontaines qu’elle devient institutrice. Elle s’installe à Paris comme « mère de famille » avec… 3 élèves, 60 francs en poche et la confiance en Dieu… !

L’aventure commence

En 1809, Madame Desfontaines achète « Grande rue de Reuilly », un ancien rendez-vous de chasse des ducs de Guise entouré de parcs et de jardins « pour que les élèves aient un meilleur air ». En 1816, le transfert du pensionnat a lieu, les agrandissements commencent pour les 100 pensionnaires. Depuis son installation à Reuilly, Mère Desfontaines réfléchit à un projet de congrégation. Un jour de septembre 1820, lors du pèlerinage du Calvaire au Mont Valérien, elle fait la rencontre providentielle du Père Rauzan. Le 16 août 1821, elle fonde, avec son aide, l’institut Sainte Clotilde, et le même jour, elle prononce ses voeux de religieuse et prend le nom de Mère Marie-Thérèse de Sainte Clotilde. La congrégation des Soeurs de Sainte Clotilde est fondée : Reuilly en est la maison-mère. Madame Desfontaines meurt trois mois plus tard à l’âge de 64 ans mais l’institution est lancée.

L’aventure se poursuit

En 1904, la loi supprimant les congrégations enseignantes oblige le pensionnat à fermer… jusqu’en 1940 !

En 1940, la rentrée se fait avec 14 élèves à l’internat de Reuilly.

En 1942, un externat s’ouvre au 109 bis rue de Reuilly. L’institut se développe… les élèves présentent le baccalauréat en 1949.

En 1961, « le foyer Olga », foyer de jeunes filles russes orthodoxes, qui était depuis 1944 rue de la tour, vient rue de Reuilly et apporte un souffle oecuménique sur le quartier.

En 1971, la congrégation de Sainte Clotilde dissoute en 1904,

retrouve sa reconnaissance légale et ses biens lui sont rendus. Les bâtiments, très vétustes, doivent être démolis et remplacés par de nouveaux. En 1976, la rentrée se fait dans les nouveaux Locaux.

L’esprit de Sainte Clotilde

Hier dans la tourmente révolutionnaire, aujourd’hui en ce début de XXIe siècle, c’est le même esprit qui souffle. Selon les intuitions fondatrices de Madame Desfontaines, la meilleure manière d’éduquer des filles dont les familles sont disloquées et sans références chrétiennes, est de vivre avec elles dans une ambiance familiale, de fête et de bonheur. Cette éducation dans une vie partagée trouve sa source dans la contemplation du Christ. « Il a habité parmi nous » et, chaque jour, Il nous donne sa vie en partage dans l’Eucharistie.

Aujourd’hui, les adultes qui travaillent au collège sont les héritiers de cette tradition éducative plus que bicentenaire et se savent porteurs de cet esprit : Esprit d’ouverture, de partage, de Bonne Nouvelle de Jésus Christ proposée.

• Ouverture au monde pour en percevoir les appels et pouvoir

y répondre ensemble.

• Partage voulu avec les jeunes, dans des relations de simplicité,

de vérité et de confiance pour les aider à grandir !

• Bonne Nouvelle proposée aux jeunes afin qu’ils la découvrent et la transmettent autour d’eux.

L’ancien pavillon de chasse des ducs de Guise